Il suffit parfois d’un vent dans les feuilles…
Il y a des endroits où l’on sent que les choses ne sont pas tout à fait ordinaires. Une brise soudaine, des regards qui se croisent en silence, un objet laissé là “pour protéger”… C’est au Mexique que ce sentiment prend une intensité particulière. Ce pays semble habité par des forces qu’on ne voit pas mais que l’on ressent. Est-ce de la magie ? Des superstitions ? Une mémoire collective ancestrale ? Peut-être un peu tout ça.
Chez Mexique Découverte, chaque fois que l’on explore un village reculé, un marché populaire ou une cérémonie traditionnelle, ces croyances réapparaissent, comme des murmures dans le quotidien.
Ces croyances populaires qui traversent les siècles
Dès l’arrivée des voyageurs, certaines scènes intriguent. Une corde rouge nouée au poignet d’un bébé. Des grains de maïs posés en offrande dans un coin de la cuisine. Une image religieuse collée à la porte d’entrée avec du miel. Aucun panneau n’explique ces gestes. Mais ils disent beaucoup sur l’imaginaire mexicain.
En fait, au Mexique, les superstitions ne sont ni marginales ni honteuses. Elles font partie intégrante de la culture. Issues d’un mélange entre traditions préhispaniques, catholicisme colonial et pratiques afro-caribéennes, elles sont partout.
Une protection invisible pour tous les jours
On ne se moque pas ici des malédictions. On s’en protège, discrètement. Les familles suspendent parfois une tête d’ail au-dessus de la porte, pour éloigner le mal. Les chauffeurs de taxi accrochent un chapelet ou l’image d’un saint sur leur tableau de bord. Et rares sont ceux qui osent balayer une maison la nuit : cela risquerait de chasser la chance.
L’influence de la Llorona, de la Santa Muerte… et des anciens dieux
Les figures surnaturelles sont aussi bienveillantes que redoutables. La Santa Muerte, par exemple, fait peur à beaucoup mais protège ceux qui l’honorent. Elle a sa propre chapelle, ses propres bougies, ses propres prières. Elle ne juge pas.
Quant à la Llorona – cette femme fantôme qui erre le long des rivières en pleurant ses enfants –, elle hante les récits que l’on raconte aux enfants… pour les empêcher de sortir seuls la nuit.
Et dans certaines régions, les anciens dieux mayas ou aztèques n’ont pas été oubliés. Ils se cachent sous d’autres noms, dans des prières dites « populaires ».
Les objets rituels : quand le quotidien devient sacré
Que ce soit au marché de Sonora à Mexico, dans une échoppe de village ou sur un autel familial, on retrouve toujours les mêmes objets : des pierres de jade, des bougies colorées, des amulettes en forme de crâne, des figurines d’animaux ou de saints, des herbes séchées.
Chaque élément a sa fonction, sa symbolique.
Le “ojo de venado” (œil de cerf) protège contre le mauvais œil.
Le “limón con clavos” (citron piqué de clous) absorbe les énergies négatives.
Le copal, cette résine sacrée, purifie l’espace quand elle brûle.
Et les fameuses bougies de couleur (rouge pour l’amour, verte pour la santé, jaune pour l’argent) accompagnent les prières et les rituels.
Des rituels entre traditions et théâtre de l’âme
Beaucoup de ces pratiques peuvent surprendre. Mais elles répondent souvent à un besoin profond : celui de comprendre l’inexplicable, de garder le contrôle sur ce qui échappe à la raison.
La “limpia” : quand le corps et l’esprit se purifient
L’un des rituels les plus connus est la limpia, une “nettoyage énergétique” pratiqué par un curandero (guérisseur). À l’aide d’œufs, de plantes ou d’encens, il va chercher à “balayer” les blocages émotionnels ou spirituels.
Lors de nos circuits, il est possible de vivre cette expérience, dans le plus grand respect des traditions, notamment à Oaxaca ou à Catemaco.
Les prières chuchotées, les neuvaines, les jours interdits
Autre exemple : beaucoup de Mexicains évitent de prendre des décisions importantes les mardis (“ni te cases, ni te embarques” – ne te marie pas, ne pars pas en voyage). Certains allument une bougie blanche neuf jours de suite pour demander un changement. D’autres consultent une guérisseuse avant de vendre une maison, ouvrir un commerce ou trouver l’amour.
Lieux magiques et paysages chargés d’histoire
Parfois, ce ne sont pas les objets ou les gestes qui intriguent… mais les lieux eux-mêmes. Le Mexique regorge de sites mystérieux où la frontière entre visible et invisible semble floue.
Catemaco : capitale mexicaine de la sorcellerie
Nichée au bord d’un lac dans le Veracruz, cette ville attire chaque année des centaines de “brujos” (sorciers) lors du Congrès National de la Sorcellerie. Là-bas, on peut consulter des spécialistes de l’occulte, acheter des amulettes et découvrir un monde où magie blanche et noire se côtoient.
Les cenotes sacrés du Yucatán
Pour les anciens Mayas, les cenotes étaient des portails vers l’inframonde. On y déposait des offrandes, parfois même des sacrifices. Certains habitants vous diront encore aujourd’hui qu’il ne faut pas y entrer sans permission, ni y uriner sous peine d’être puni par les esprits de l’eau.
Des villages où “il se passe quelque chose”
À Real de Catorce, à San Juan Chamula, à Mitla, les voyageurs ressentent souvent une atmosphère étrange. Rien de tangible. Mais une sensation de mystère, une profondeur qui fait que l’on baisse un peu la voix, sans trop savoir pourquoi.
Et si vous découvriez ces traditions… en voyage ?
Ces croyances ne sont pas des spectacles pour touristes. Elles se vivent, se respectent, s’apprennent. C’est ce que nous proposons chez Mexique Découverte : rencontrer ceux qui vivent ces traditions de l’intérieur, en étant guidé avec bienveillance par des experts locaux francophones.
Vous souhaitez en savoir plus ? Nous vous emmenons là où l’invisible se devine, entre temples oubliés, guérisseurs sincères et légendes vivantes.
Envie de percer les secrets du Mexique invisible ?
Découvrez nos circuits culturels conçus sur mesure, avec ou sans guide, pour une immersion respectueuse et authentique.
🌙 Vivre une rencontre mystique au Mexique… Contactez-nous !
➡️ Organiser un voyage sur-mesure au Mexique
➡️ Voyage avec guide francophone
1639 Followers
289 Followers