Tlacotalpan Veracruz village Patrimoine UNESCO

Tlacotalpan Mexique

L'art de voyager bien accompagné

Tlacotalpan Veracruz village Patrimoine Mondial de l'Humanité à l'UNESCO

Tlacotalpan est le complexe urbain le plus harmonieux, le plus homogène et le plus beau de tout le Mexique, une ville de couleurs, de joie et de traditions. Site du Patrimoine Mondial de l’Humanité depuis 1998.

 

Tlacotalpan est situé à une centaine de kilomètres au sud-est du port de Veracruz. L’UNESCO l’a ajouté à la liste du Patrimoine Mondial de l’Humanité parce que son aménagement et son architecture sont une fusion exceptionnelle des traditions caribéennes et espagnoles.

 

La désignation de l’UNESCO couvre non seulement ses temples et son centre historique, mais pratiquement tout le réseau urbain. Ses maisons à arcades et leur décoration exubérante, toutes peintes d’une couleur différente, reflétant une tradition vernaculaire des Caraïbes qui nous rappelle Cuba ou la Colombie.

La naissance du port fluvial de Tlacotalpan

Ce petit port fluvial est né entre un rancho de bétail et un village de pêcheurs au milieu du XVIe siècle et a acquis son aspect actuel vers la fin du XVIIIe siècle : des maisons de plain-pied avec des toits de tuiles canal, des façades avec des portiques, des fenêtres en fer forgé et de grands patios où poussent des palmiers et d’autres arbres tropicaux ; elle se distingue par son image chaleureuse. La ville a prospéré et elle est devenue au 19ème siècle la célèbre « Perle du Papaloapan ».

Son histoire remonte à l’époque préhispanique, lorsqu’elle faisait partie de l’empire totonaque au 12ème siècle. Au XVe siècle, elle était la capitale de l’Atlizintla, du Xiuhbiapan, de l’Ahuatcopan, du Pozutlan et du Tlazintlata. En 1480, l’empire mexicain réussit à soumettre la région de Tochpan, d’après laquelle elle fut nommée Tlācotālpan, ce qui signifie entre les eaux ou la moitié du territoire de Tlahco.

 

Plus tard, avec l’arrivée des chemins de fer, elle est restée en dehors des nouvelles routes commerciales et c’est figée dans le temps, ce qui a favorisé sa préservation…

 

Aujourd’hui, Tlacotalpan représente l’une des villes du Mexique avec la plus grande tradition et étroitement liée au monde de l’art et de la culture. Il a été le lieu de naissance d’artistes importants tels qu’Agustín Lara et Salvador Ojeda. Parmi ses principales fêtes, il y a la Fiesta de la Candelaria, dans laquelle il y a des signes de foi à travers des expressions artistiques telles que les rencontres de jaraneros.

Tlacotalpan, un peu de poésie sur les rives de Papaloapan

Sur les eaux de la rivière Papaloapan, Jarochos* d’ici, d’origine Tlacotalpeno, marins ou mariniers d’eau douce, glissant le long de la rivière Papaloapan, un vaste ruban argenté, le paysage lumineux comme une toile infinie d’un vert tendre roseaux, des pâturages avec des zébus gardés par des cavaliers vêtus de blanc, fichus de leur fameux chapeau de paille typique de Veracruz et le machete à la ceinture. Les fermes endormies au bord de la rivière passent doucement. Soudain, un village important se dessine dans la brume ; les tours du sanctuaire émergent et s’érigent des palmiers royaux qui dansent sous le vent. Dès l’arrivée à l’embarcadère, Mexique Découverte vous entraine dans un coin insolite du monde, un sanctuaire sous de vent ; l’impatience, l’inquiétude et les tourments sont laissés derrière nous.

Imaginez-vous flâner dans ses rues, des maisons basses, toutes peintes de couleurs différentes, peut-être un peu patinées par la brise et le soleil brûlant ; toutes leurs portes entrouvertes nous permettent d’admirer les pièces agréables et raffinées, elles nous donnent une idée des familles privilégiées qui y vivent ; trois races mixtes cohabites, les indigènes, les espagnols et les africains ; les hommes sont marins, pêcheurs, éleveurs de bétail, sucriers, agriculteurs ou commerçants ; tous, hommes, femmes et enfants, sont poètes ou peintres, musiciens, troubadours, artisans, et tous, tous danseurs.

Les jours de fête, la musique ne manque pas dans le kiosque du zocalo, pour danser la jarana ou le danzón romantique, il n’y a aucune différence ethnique d’aucune sorte, la paix et la douceur de vivre règne.

Encore quelques jours de fêtes à Tlacotalpan

La Virgen de la Candelaria a un sanctuaire, et sa fête est célébrée en février, une fête de joie débordante. Il y a des courses de cayuco*, des corridas dans les rues, un défilé à cheval de jeunes couples vêtus de leurs beaux costumes de jarocho, de la nourriture exquise et des « toritos » (boisson à base de jus de fruits avec de l’aguardiente). La Vierge, avec son « enfant », luxueusement vêtue, couverte de bijoux, sort en barque pour un pèlerinage le long du fleuve. Les gens la suivent en canoë, lui chantent et lui récitent des chansons, et quand la nuit vient, ils la ramènent à son autel. Puis le fandango commence, sur la Plaza de Santa Martha les meilleurs harpistes, requintos*, jaraneros et troubadours se retrouvent pendant cinq nuits. La musique s’étend jusque dans le ciel, le fleuve et même la mer.

 

Voilà, Tlacotalpan, un beau coin de paradis dans l’État de Veracruz qui ressemble à un rêve, il restera à jamais gravé dans la mémoire de tous ceux qui ont eu la chance de le visiter.

 

* Jarocho : Habitant de Veracruz

* Cayuco : Petite embarcation fluviale

* Requinto : Petit instrument à corde ressemblant à une guitare

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