Calakmul est un véritable essaim archéologique préhispanique maya. Cette cité préhispanique est située dans le sud-est de l’Etat de Campeche, dans la Péninsule du Yucatan. Elle est abritée au sein de la réserve de la biosphère de Calakmul. Elle compte plus de 700 000 hectares à quelques kilomètres de la frontière avec le Guatemala. Le site possède plus de 6 000 structures. Il fut la capitale de la région. Avec Tikal, El Mirador et Palenque, Calakmul était une des cités les plus puissantes durant la période classique de la culture Maya.
Calakmul, site archéologique et biosphère
Il fut explorée pour la première fois en 1932. Cependant, ce ne fut que quelques décennies plus tard, à partir de 1982, que des fouilles à grande échelle furent lancées, pour découvrir réellement la zone archéologique. Cyrus Longworth Lundell donna le nom de Calakmul à ce site, en raison de la présence de deux grands monticules qui dominaient le paysage. En Maya « Ca » signifie deux – « Lak » veut dire adjacent – et « Mul » se réfère à « monticule ou pyramide artificielle ». On peut donc traduire le nom du site comme « la ville des deux pyramides adjacentes ».
Les différents complexe du site de Calakmul :
Son espace territorial est réparti de manière disperse, à travers cinq grands complexes organisés autour de la place Centrale, qui sert aussi de grande horloge solaire.
La grande place de Calakmul était le point de rencontre des forces politiques, religieuses et sociales. La configuration de la place nous démontre le grand sens symbolique qu’avaient les constructions mayas, comme une représentation de l’espace sacré. Les unités résidentielles de l’élite du peuple se situaient au nord de la grande place.
La zone archéologique abrite aussi 120 stèles, qui placent Calakmul au premier rang de toute la zone maya. On peut y observer plusieurs exemples notables de l’art maya, qui apportèrent beaucoup d’informations sur le déroulement politique et spirituel de la cité.
Calakmul a été inscrite au Patrimoine Mondial de l’UNESCO en 2002. Cette réserve abrite aussi quelques ruines du Río Bec, telles que Becan, Chicana, Xpuhil et Hormiguero.