Immersion en pleine nature de la Huasteca Potosina

Comme je le remarque depuis le début de mes aventures mexicaines, le pays regorge d’espaces verts qui n’attendent que d’être découverts ! Des lieux reculés où l’écotourisme intimiste est de mise. Des endroits chasses gardés par les locaux, trop peu connus des touristes étrangers… Vous avez de la chance ! Mexique Découverte est là pour vous les partager.

Après avoir été séduite par la Sierra Gorda (non loin de là), je décide de nouveau de me laisser tenter par quelques jours en pleine nature pour faire le plein d’énergie. Je pars pour la Huasteca Potosina, dans l’État de San Luis Potosi. Une région dans laquelle cohabitent rivières, abysses, cascades et petits villages pittoresques. J’ai hâte de la découvrir !

Dès mon arrivée à Ciudad Valles (plus importante ville de la Huasteca et point de repère pour aller aux différents endroits de la région), je me rends compte de l’étendue de la zone. En trois jours (et surtout sans voiture), je ne vais pas avoir le temps de visiter l’ensemble des endroits que la Huasteca peut m’offrir, je prends la décision de me concentrer sur les plus mythiques : Micos, Puente de Dios, la cascade de Tamul, Cueva de Agua et Xilitla et le jardin surréaliste d’Edward James. 

D’abord, je me dirige vers Micos, un petit havre de paix où sept chutes d’eau échelonnées se jettent dans un étang bleuté. C’est très joli et le lieu est convivial. Sur place, on me propose de faire du kayak, louer une barque (lancha) ou encore faire du rafting en sautant dans les cascades. Je m’anime à la troisième proposition et ce sont 1h30 de rafting qui m’attendent. Sensation garantie, surtout avec le saut de 8 mètres d’une des cascades ! J’adore l’activité et découvre que le site propose également de faire des Tyroliennes ainsi qu’un vélo suspendu. Micos est le lieu idéal pour l’Ami voyageur en quête de sensation forte et de verdure ! 

Puis, je me dirige vers Puente de Dios (« Pont de Dieu »), un nom qui me laisse penser à la splendeur qui m’attend ! Et c’est sans surprise que j’y découvre un petit bijou de la nature enfoui entre les falaises. J’observe une sorte de caverne d’eau douce de couleur bleu azur. Enchantée par le rafting de Micos, je décide de nouveau d’explorer le site en rafting et c’est avec un guide aguerri que je me faufile entre les différents endroits qu’offre le lieu : caverne, grotte, cascade, petite piscine naturelle… C’est un pur régal ! J’ai même la chance (si on peut appeler ça une « chance ») d’observer un nid de chauves-souris tapi au fond d’une grotte ! On est d’accord, ce n’est pas l’image la plus glamour du voyage… Néanmoins, c’est très impressionnant à voir ! Je suis ravie de mon moment à Puente de Dios !

Après une nuit à Ciudad Valles pour me reposer de cette journée riche en émotions, dès le lendemain matin, je suis prête à m’atteler à la découverte de la Cascade de Tamul et de la Cueva del Agua ! J’arrive au petit village de Tanchachín. Son charme est incontestable : des agriculteurs se baladent à cheval, des enfants jouent sur le bord de la route, les vieux du village discutent devant leurs maisons et surtout des champs de canne à sucre encerclent le village et les routes. Je suis éprise par cette authenticité. 

Avec mon petit groupe, je traverse un pré de ceux qu’on ne voit pas en France : des vaches, des bœufs et des veaux certes, mais entourés de palmiers, cannes à sucre, bananiers et manguiers… Le tableau est amusant. Une fois le pré passé, nous voilà sur le site de Tamul. Il est temps de monter dans nos lanchas (barques) pour une petite navigation (sportive) le long du Rio Gallinas. Après une heure de traversée, dans un cadre onirique, je me retrouve nez à nez avec la cascade de Tamul et je suis époustouflée : quelle merveille ! Une chute de 105 mètres de hauteur qui laisse tout le monde sans voix, en admiration face au spectacle ! 

Après de bonnes minutes à observer ce chef d’œuvre de la nature, c’est sur le chemin du retour que nous faisons un léger détour vers la Cueva del Agua, une petite source d’eau cristalline très similaire à un cénote. Une pause fraîcheur parfaite pour se détendre après l’effort physique de la balade en rame. Cependant, le retour est plus rapide, car quelques précipités de la rivière Gallinas jouent en notre faveur et donnent des coups d’accélération à la lancha. Cette expédition m’a offert une totale déconnexion. 

Mon ultime journée sera dédiée à Xilitla et à l’unique jardin surréaliste du monde (aussi appelée Las Pozas) crée par Edward James (sculpteur et poète britannique du 20e siècle). Dès l’arrivée dans le jardin, j’entre dans une forêt tropicale habillée de cascades et de grottes. Mes yeux sont directement attirés par les sculptures fantaisistes de l’artiste basées sur des symboles magiques. L’harmonie de toutes ces œuvres combinée à la nature verdoyante crée une atmosphère particulière dans laquelle, je me laisse transporter. Le musée d’Edward James est aussi intéressant, on en apprend davantage sur l’artiste et son amour pour la Huasteca Potosina.

Je vous conseille de venir très tôt, car la billetterie ferme à 16 heures et le jardin surréaliste a une capacité maximale de 800 personnes ! Autant vous dire qu’en haute saison les places sont chères ! Aussi, ne cherchez pas de carte ou de plan du jardin… Il n’y en a pas ! Le mieux c’est de s’y perdre et de laisser libre cours à son imagination et ses sens, comme le voulait l’artiste !