Iztaccihuatl, troisième plus haut volcan du Mexique, il est situé entre les Etats de Puebla et du Distrito Federal, à 60 kilomètres de la ville de Mexico. Du fait de sa facilité d’accès et de sa relative facilité technique, c’est le terrain de jeu privilégié d’un bon nombre d’alpinistes souhaitant franchir le cap symbolique des 5 000 mètres. Je vous fais part ici de mon humble expérience sur ce beau volcan.
Amecameca, ultime point de ravitaillement :
Nous avons quitté la ville de Mexico le 14 Novembre en prenant la direction de Puebla pour gravir l’Iztaccihuatl. Après deux heures de route, la ville d’Amecameca est le dernier village où nous pouvons faire les dernières courses. Je vous conseille d’en profiter pour visiter un typique marché et de goûter aux Tacos de Cecina, sorte de viande salée locale. Là, je rencontre Zeltzin, qui comme d’habitude nous vend son eau de coco, précieuse en altitude pour ses vertus hydratante. Les achats terminés, nous repartons vers le Paso de Cortes, col à 3 600 mètres d’altitude d’où Hernan Cortes aperçut pour la première fois la ville de Tenochtitlan, connue aujourd’hui sous le nom de Mexico.
Paso de Cortes, point d’observation des volcans :
Depuis Amecameca, la route sillonne à travers les champs de blés, de nopal et de maïs. Plus haut, les conifères remplacent les cultures et nous mettent dans l’ambiance d’une belle forêt de montagne. L’arrivée au Paso de Cortes nous permet de commencer à nous acclimater à des températures plus fraîches. De là, nous attendons nos compagnons qui montent depuis la route de Puebla, pour la dernière étape de la journée jusqu’au refuge de la Joya.
La Joya, camps de base de l’Iztaccíhuatl :
La Joya est le plus haut point que nous pouvons atteindre dans un véhicule motorisé. Apres, il faut marcher… Les alentours de la Joya sont relativement pelés, la végétation s’y fait plus rare. C’est dû en partie à l’altitude, mais aussi et surtout à la déforestation dont a été victime le Paso de Cortes durant les 50 dernières années. Heureusement certains groupes d’alpinistes se sont d’ailleurs engagés, dans une logique de prise de conscience éco responsable, à replanter des milliers d’arbres. Là, nous établissons le campement. L’air est bien plus frais et humide que dans la ville de Mexico, plus pur aussi, comme vous pouvez vous en douter. Des éclaircies intermittentes nous permettent d’apercevoir les hautes cimes de l’Iztaccihuatl et du Popocatepetl. Apres avoir monté les tentes, nous préparons notre matériel et nos sacs en vue de l’ascension. Fond de sac obligatoire avec rechange, couverture de survie, lampe, vivre de courses (quelques denrées indispensables) – sans oublier les piolets et les crampons. Nous profitons des dernières lueurs du jour pour faire un ultime point concernant l’organisation des cordées et l’horaire de départ. L’heure est fixée à 2h30 du matin, il ne faudra pas trainer. La nuit nous offre un spectacle enivrant : un ciel étoilé sans nuage, et au loin la lueur rougeâtre du cratère du volcan Popocatepel…
Départ vers la cime de l’Iztaccihuatl :
Apres une rapide collation nous entamons notre ascension vers le sommet, sous le rayon lumineux de nos lampes. Le chemin vers le sommet est divisé en différents tronçons, appelés « Portillos ». Le trajet pour arriver au « Refugio del Grupo de los Cien » (refuge du groupe des cent) prend à peu près 4 heures, de là nous profitons du magnifique tableau que nous offre le lever du jour. L’ascension jusqu’au refuge est magique, nous nous sentons comme protégés par l’imposant volcan Popocatepetl, encore en activité. Le chemin alterne entre des montées très soutenues dans des pierriers et des chemins sur les crêtes. A 4 750 mètres l’arrivée au « Refugio del Grupo de los Cien » marque le début des difficultés, plus haut, la croix de Guadalajara, passage symbolique du cap des 5 000 mètres.
Iztaccihuatl, passage du cap des 5 000 mètres :
Après un repos bien mérité, les difficultés commencent dès le départ du « Refugio del Grupo de los Cien ». Un pierrier d’un dénivelé de 200 mètres nous attend. Les anciens racontent que trois pas dans le pierrier vous font reculer de deux, notre expérience leur donne raison ! La montée se fait petit à petit, pas à pas, le regard fixe sur le sol pour assurer sa stabilité. La rareté de l’oxygène se fait de plus en plus sentir, et m’oblige à faire quelques pauses… Le passage de la croix de Guadalajara ponctue les 5 000 mètres, ca y est, on y est ! La fin de cette portion est marquée par l’arrivée à l’igloo. L’igloo est un ancien refuge à la forme d’une demi sphère, comme son nom l’indique. Aujourd’hui, il ne reste plus que ses fondations.
Iztaccihuatl, le chemin des crêtes jusqu’au sommet :
Apres le passage de l’igloo, nous continuons vers le sommet. En contrebas nous pouvons voir un des cratères les plus marqués de l’Iztaccihuatl. C’est maintenant le moment de chausser nos crampons, nous continuons à plat, sur le glacier. La progression se fait plus tranquillement, du fait du dénivelé moins prononcé. Des crevasses verticales sont visibles, mais nous ne risquons rien, elles ne sont pas ouvertes. Nous entamons en suivant le chemin des crêtes. Là, l’effort est plus intense. Nous suivons le chemin en alternant raides montés et descentes. Chaque pas nous brûle les poumons, mais l’altitude est si grisante. La dernière côte avant le sommet est la plus pénible, elle nécessite un grand effort physique, nous devons rassembler toutes nos forces pour terminer les derniers mètres. Mais je vous garantis que nos efforts valent largement notre peine, le sommet est magnifique avec une vue incroyable sur la ville de Mexico et sur la plaine de Puebla. Au loin, le Pic d’Orizaba, le plus haut volcan du Mexique, il nous semble pourtant si petit de là où nous nous trouvons.
Nous profitons du sommet et de son splendide panorama pour reprendre des forces, il est déjà 14 heures et il ne faut pas oublier le retour. En effet nous ne sommes qu’à la moitié du chemin, le plus dur restant à venir, la descente…
La descente du sommet :
Le retour est relativement plus simple que l’ascension. Il prend normalement dans les trois heures, et nécessite une grande concentration. Le danger peut venir des chutes de pierres, mais aussi d’une mauvaise adhérence. Il faut aussi faire très attention à l’évolution de la météo. Notre descente se fait sans encombre à travers les nuages qui remontent dans l’après midi. La plus grande difficulté se situe entre l’igloo et le refuge de Los Cien. Par beau temps tout vas bien, toutefois la zone devient un véritable labyrinthe pour les néophytes dès que le brouillard se lève. Nous arrivons enfin à la voiture, fatigués physiquement mais tellement contents d’avoir gravit ce sommet. Prochaine étape : le pic d’Orizaba…
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joli merci à vous c’était quelle année svp?… jean claude pensant y aller ce mois de septembre 2020 seul!
faisable sans guide obligatoire je crois pas comme l’orizaba ou il faut prendre un guide
http://www.youtube;com/user/mettefeu
Hola Jean Claude,
Veuillez nous excuser du retard de notre réponse… Il faut bien sûr un guide de haute montagne pour découvrir l’Izta ! Soyez le bienvenu au Mexique !