À 2000 mètres d’altitude, imbriqué entre ses collines, Guanajuato porte bien son nom. Étymologiquement, « lieu de nombreuses collines » (Quanaxhuato en purépecha), cette ville, classée depuis 1988 patrimoine culturel de l’humanité par l’Unesco, vaut vraiment la peine d’être visitée. Comme beaucoup de villes coloniales au Mexique, dès mon arrivée j’y retrouve architecture colorée, infrastructures basses, ruelles étroites et placettes et fontaines arborées revêtissent la ville d’un accoutrement réconfortant. Une chose est sûre, je m’y sens bien !
Ce que j’apprécie ? La proximité des monuments à visiter. On peut tout faire à pied. En prenant comme point de repère la célèbre plaza de la Paz et sa splendide basilique couleur ocre qui surplombe la ville par sa grandeur, je me laisse porter par les callejones du centre-ville : c’est ainsi que je découvre la très jolie universidad de Guanajuato (vieille de 280 ans) ainsi que d’adorables placettes telles que la plaza San Fernando et la plaza de los Angeles. Elles sont parfaites pour grignoter un bout ou se rafraîchir un peu avant de se diriger vers la plus célèbre de ses callejones : el callejón del beso (« la rue du baiser »). Les plus romantiques pourront perpétuer la tradition en déposant un petit bisou sur les lèvres de leur être aimé. Incontournable ! La photo y est de mise.
En passant par le jardín de la Unión, je tombe nez à nez devant le teatro Juárez, théâtre emblématique de la ville. Ce dernier accueille d’ailleurs chaque année au moins d’octobre le festival de théâtre le plus célèbre du pays : le Cervantino (comparable à notre festival d’Avignon) qui attire des passionnés de tous horizons.
Après m’être baladée dans son ravissant centre-ville et avoir contemplée ses superbes maisonnettes colorées, je prends de la hauteur ! Rendez-vous au mirador de la ville : el monumento del Pípila qui offre une vue imprenable sur Guanajuato. Impossible de passer à côté, la statue de Juan José de los Reyes (alias le Pípila, vaillant héros de l’indépendance du Mexique) se voit jusqu’en bas. Pour m’y rendre, j’emprunte le funiculaire se trouvant derrière le théâtre Juárez. Même s’il est possible d’y accéder à pied par des escaliers, je vous conseille d’emprunter le funiculaire ! C’est une belle expérience de prise de hauteur et un beau point de vue pour prendre de magnifiques photos. C’est aussi un gain de temps pour ceux qui ne sont là que le temps d’un week-end 😉
Une fois en haut, c’est simple : le spectacle me laisse sans voix. La vue panoramique sur l’ensemble de la ville représente très bien ce que me procure Guanajuato depuis mon arrivée, : en une onomatopée : « Wouah ». Petits tips : allez-y en fin d’après-midi pour voir l’incroyable décor en journée, puis patientez jusqu’au coucher du soleil pour voir petit à petit les lumières de la ville éclairer les ruelles de Guanajuato. De jour comme de nuit, la vue y est imprenable. L’une des plus belles que j’ai vu de ma vie ! Un souvenir gravé dans ma mémoire !
À la nuit tombée, je rebrousse chemin pour découvrir la ville sous un tout autre aspect. Festivités et ambiances au rythme des mariachis… Mais pas que ! Ici, l’allégresse estudiantine s’entremêle aux célèbres callejoneadas. Le principe ? Des musiciens de la ville enfilent des costumes typiques des Espagnols du XIXème siècle et invitent la foule à les suivre dans les rues de la ville. Au programme : légendes et mites de la région, chants, danses, mais surtout partage, rires et sourires. Une bonne dose d’humanisme comme j’aime ! Une expérience à ne pas manquer ! En toute franchise, une soirée qui restera dans les archives !
S’il vous reste encore du temps à passer dans ce petit trésor, des musées de la ville peuvent vous intéresser. Si vous êtes épris de littérature, nulle doute que le museo del Quijote dans lequel on y célèbre Don Quijote, le personnage de roman le plus célèbre de la littérature hispanique saura vous convaincre. Dans un autre registre, le museo de las momias accueille une centaine de cadavres momifiés naturellement en parfait état de conservation. Bien que l’ambiance y soit particulière, ce musée est un passage incontournable de la ville pour beaucoup de visiteurs. Malheureusement, faute de temps je n’ai pu les visiter ! Il faudra que je revienne sur mes pas…
Par contre, j’ai été au mercado Hidalgo, grand marché couvert typique au cœur du quartier commerçant ! Un délice qui a su réveiller mes papilles ! Ici, on mange très piquant et sur n’importe quoi (même sur de la mangue !). Alors un conseil si vous ne le supportez pas : précisez-le ! Sinon ça risque de brûler… Et je vous parle en connaissance de cause 😉
Vous l’aurez compris, Guanajuato, c’est un dépaysement garanti, une ville chargée d’histoires et pleine de vie. Elle charme dès les premiers instants et nous donne qu’une seule envie : y rester un petit peu plus longtemps !
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