Kikil et l’île aux oiseaux

Quel plaisir de sortir du bureau pour aller de nouveau à la rencontre du vrai Monde Maya. Nous sommes accompagnés, bien entendu, de nos meilleurs guides ; tous des spécialistes du Yucatan dans le domaine de la culture mais aussi de la biologie. Nous partons dénicher tous ces lieux magiques que nous vous proposerons ensuite lors de votre séjour au Mexique ; bien entendu, à la seule condition qu’ils correspondent à nos critères de qualité. Aujourd’hui nous partons à la découverte une incroyable île sauvage, l’île aux oiseaux.

La révolte indigène à Kikil

Au petit matin, nous avions rendez vous avec Juan et Alicia, dans ce petit village maya de Kikil. Tout en dégustant des tacos de cochonita pibil dans un petit estanco (puesto) sur la place de l’église, Juan nous raconte déjà ; cet endroit fut le point de départ de la rébellion des autochtones contre les conquistadors.

Les jeunes novices indigènes, poursuit-il, maîtrisaient parfaitement l’Espagnol et pouvaient participer conjointement aux  sermons des espagnols, tout en cultivant, dans le plus grand secret, leurs croyances préhispanique. Il faut comprendre que pour les fidèles espagnols la parole de Dieu était des plus classiques ; alors que pour les indigènes, Dieu leur demandait d’être les esclaves des colons afin qu’ils puissent prétendre à une petite place au paradis…

Nourris de ces deux cultures les novices comprirent très rapidement où étaient leurs intérêts ; discrètement ils remirent les pendules à l’heure ; le glas de la révolte avait sonné contre les franciscains. Ces derniers subirent maintes tortures et sévices en tous genres de la part des populations locales. L’église fut incendiée et détruite à plusieurs reprises ; seuls se dressent encore les murs extérieurs et une cloche comme vestige ; pour nous rappeler qu’en ce lieu de culte des scènes tragiques se sont déroulées.

Le Ceiba, l’arbre sacré maya

Face à cette église, ou du moins ce qu’il en reste, se dresse avec majesté un énorme arbre sacré maya. Vieux de plusieurs siècles, le Ceiba, s’érige là comme pour parfaire l’histoire ; les symboles de ces deux cultures qui s’affrontèrent, se détruisirent et se reconstruisirent pour faire l’actuel Mexique, une grande République.

Selon la vision du monde de ces peuples indigènes, l’univers est structuré en trois plans et ils communiquent à travers le Ceiba sacré ou Yaaxche en langue maya.

Encore selon la croyance Maya, se sont les branches du Ceiba sacré qui permettent l’accès aux treize cieux.

Nous voilà repartis vers la côte

Nous avons reprit la route en direction du Nord et après avoir traversé des territoires agricoles spécialisés dans l’élevage bovin, nous nous approchons petit à petit de la côte. La lumière se fait éclatante. Nous traversons un magnifique petit village très caribéen, les maisons sont basses et multicolores ; pour arriver enfin sur le littoral, où amarrées à divers pontons de bois, les embarcations se dandinent au gré des vagues.

Petite partie de pêche

Notre capitaine, Pedro, nous accueille avec ce beau sourire mexicain, pour nous conduire vers l’île aux oiseaux. Nous embarquons toujours avec une certaine excitation, curieux de savoir ce que nous allons découvrir. Durant la traversée, nous nous initions à la pêche à la traîne, nos deux lignes tendues nous essayons de gagner notre repas de midi… Nicolas est le seul à avoir sorti un poisson au bout de sa ligne, un petit Barracuda de 25 cm, un peu juste pour 6 personnes, heureusement que le maître de cette embarcation avait prévu un ceviche, bien au frais dans une glacière.

En approche de l’île aux oiseaux

Tout à coup, nous apercevons au loin, au beau milieu de cette mer du Golfe du Mexique, un petit promontoire de verdure qui se dessine devant notre lancha (petite embarcation à fond plat) ; tels les navigateurs dantan nous nous sommes amusés à crier, Terre, Terre… Nous arrivions en effet aux abords de notre petite île.

Elle n’était habitée que par des milliers d’oiseaux et nous étions en pleine saison de nidation ; inutile de vous dire le vacarme de tous ces oiseaux un tantinet exaspérés par notre présence. Nous fûmes les plus discret du monde. En silence nous avons pénétré au coeur de l’île aux oiseaux, avec pour guides, trois naturalistes passionnés par la faune et la flore de leur terre, la péninsule du Yucatan.

L’île aux oiseaux servit de place commerciale aux Mayas

Nous avons escaladé de petites collinettes, qui s’avèrent être des temples mayas, nous commentèrent nos guides ; comme toujours construits aux quatre coins cardinaux ; importance capitale pour les croyances mayas de l’antiquité. Signe que cette île aux oiseaux avait servi de pôle socio comercial, continuèrent nos guides, en ces temps préhispaniques. Des vestiges en terre cuite parmi les coquillages et autres restes d’animaux jonchent le sol pour nous rappeler qu’également, ici, quelques familles de pêcheurs et des commerçants mayas Itzaes y vécurent. Ils  faisaient commerce du sel entre le Guatemala et le Belize. Rapidement rappeler que le peuple Itzae migrèrent probablement du Guatemala au IVe siècle.

Le paradis des oiseaux

Des centaines de nids habités s’offrent à nous, une danse incessante de cormorans, frégates, pélicans et cigognes accompagnent notre escapade. Une petite iguane joue l’intrus dans ce monde de volatiles. Le chant incessant des oiseaux nous offre maintenant une mélodie plus amicale. Nous bombardons de centaines de photos, nous ne savons plus d’où donner de nos objectifs.

Nous sommes repartis émerveillés après avoir immortalisé cette incroyable petite île, véritable paradis pour les photographes et autres ornithologues. Dans ce billet nous allons vous faire partager un peu de notre expérience.

Pour vous visiteurs, nous allons mettre en place une journée au départ de Valladolid et de Merida. Insolite, loin des grands classiques, elle vous donnera l’occasion de découvrir une oasis de tranquillité et une nature totalement vierge. Encore une exclusivité que Mexique Découverte tient à vous faire découvrir lors d’un voyage entièrement Sur-Mesure, à la hauteur de vos rêves les plus aventuriers.